Corps, alimentation et réseaux sociaux

A travers un ensemble d’enquêtes et une exploration minutieuse, ce livre s’intéresse à la médiatisation du corps et de l'alimentation à l'ère des réseaux sociaux. Des hashtags aux likes, des posts aux stories, chaque clic, chaque scroll façonne notre relation à la nourriture et à l’image corporelle.

Les plateformes numériques transforment notre façon de consommer, de partager, de vivre notre alimentation et notre corps. Des assiettes esthétiquement parfaites à l’alimentation végétale, du FoodPorn à #UneJournéeDansMonAssiette, du cheat meal à la healthy food, les réseaux sociaux créent de nouvelles normes autour de la nourriture et de la beauté corporelle. Ils sont aussi des sources d’information, des espaces de partage et d’émancipation mais également des lieux où la désinformation sévit par manque de régulation.

 Pour les utilisateurs actifs des réseaux sociaux ou pour les observateurs attentifs, ce livre invite à réfléchir aux implications de cette médiatisation omniprésente.

Extraits :

« Cet attrait pour le beau, socialement accepté et apprécié, est en ligne avec l'essence même des réseaux sociaux, qui mettent en avant par le biais de l'algorithme des corps minces, des assiettes healthy aux couleurs assorties, et des quotidiens ’parfaits et instagrammables ‘».

« Mais ce ne sont pas que les aliments et les assiettes alléchantes qui sont valorisés sur les réseaux sociaux. Le FoodPorn c’est aussi se délecter, croquer à pleines dents et jouir gustativement. Une trend venue de Corée du Sud consiste à manger en grande quantité de nourriture devant sa caméra : le Mukbang. Contrairement à la pornographie et au Gang bang, cela ne se joue pas à plusieurs car c’est bien une nouvelle fois la transgression solitaire qui est valorisé : l’onanisme gastronomique. »

« Les réseaux sociaux peuvent en effet être des espaces d’apprentissage mais aussi des lieux émancipatoires et collectifs. En effet, si la dimension individuelle porte un discours libéral sur l’émancipation personnelle pouvant être relié à des injonctions tant sportives et qu’alimentaires, la dimension systémique tend également à se dessiner notamment sur des comptes plus engagés. »